Faits et chiffres Suisse
Büro BASS
Le Büro BASS a réalisé une étude sur le harcèlement sexuel au travail (2024) pour le compte du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes (BFEG) et du Secrétariat d'État à l'économie (SECO).
- Le harcèlement sexuel, en particulier le harcèlement sexuel potentiel, fait partie du quotidien professionnel dans de nombreux lieux de travail, touchant aussi bien les femmes que les hommes.
- Plus de la moitié (52 %) des travailleur·se·s – femmes et hommes – ont été confrontées au moins une fois à un comportement potentiellement harcelant dans leur vie professionnelle. Les femmes (58,8 %) sont plus souvent concernées que les hommes (45,9 %).
- Les comportements les plus fréquemment observés sont les remarques ou blagues désobligeantes ou obscènes en général et les remarques désobligeantes ou suggestives visant personnellement les personnes interrogées.
- Chez les femmes, le sentiment subjectif d'être concernée, qui est considéré comme un critère de harcèlement sexuel selon la loi sur l'égalité, est plus élevé.
- 43,8 % des femmes et 17,3 % des hommes se sont déjà sentis harcelés sexuellement sur leur lieu de travail.
UniSAFE (2022)
Le projet UniSAFE a mené une enquête auprès de 46 établissements d'enseignement supérieur dans 15 pays européens. Plus de 42 000 membres ont été interrogés. Il s'agit de la plus grande enquête sur la violence sexiste dans l'espace européen de la recherche.
- La prévalence de la violence sexiste est définie comme la proportion de participant·e·s qui ont subi au moins une forme de violence parmi celles recensées dans l'enquête depuis le début de leur activité ou de leurs études dans leur établissement. Cela inclut la violence physique, psychologique, économique et sexuelle, ainsi que le harcèlement sexuel et la violence en ligne.
- 62 % des participants ont subi une forme de violence sexiste.
- Les participant·e·s issues de la communauté LGBQ+ (68 %), des personnes handicapées ou atteintes de maladies chroniques (72 %) et celles qui appartiennent à une minorité ethnique (69 %) étaient plus susceptibles d'avoir subi au moins un incident de violence sexiste que celles qui ne s'identifient pas à ces caractéristiques.
- La violence psychologique est citée comme la forme de violence la plus courante (57 %). En outre, près d'une personnes sur trois déclare avoir été victime de harcèlement sexuel au sein de l'institution (31 %).
- Parmi les personnes concerné·e·spar des violences sexistes, seules 13 % ont signalé l’incident.